Interview 8 : Ida Farrugia, Administratrice de la compagnie Naïri > 12e édition d'Entrez dans la danse, Fête de la danse

Dans le cadre d'Entrez dans la danse, Fête de la danse qui aura lieu le dimanche 7 juin 2015, nous vous livrerons plusieurs interviews ou portraits d'artistes, danseurs, chorégraphes qui font partie de cette 12e édition.

INTERVIEW 8

"Promenons-nous à Paris, à Bercy;
Pendant qu' le public est là :
S’il n’y était pas, nous n’y serions pas !
Mais puisqu'il y est, nous y danserons !!!





- Qui es-tu ?

« Nous sommes une compagnie de danse qui existe depuis très longtemps, depuis 1948. A l’origine, Naïri était une compagnie de danses traditionnelles arméniennes. Pendant des dizaines d’années nous avons travaillé avec des chorégraphes qui étaient toujours des danseurs de danse traditionnelle eux-mêmes. Il y a quelques années nous avons eu envie de changer l’orientation de la compagnie. Bien qu’elle continue de perpétuer les traditions arméniennes, l’encrage peut être fait autrement que par des danses traditionnelles. Notre chorégraphe ces dernières années, Mikaël Ohannessian, est lui-même arménien et a dansé des danses traditionnelles, mais, il a une formation de danseur contemporain. Il est exactement la personne qui peut porter ce regard nouveau que nous souhaitons proposer. Il a une histoire arménienne, mais dans le « ici et maintenant ». Nous avons envie de donner une image actuelle de notre compagnie. »

- Que fais-tu ?

« Nous faisons de la danse contemporaine en gardant des musiques traditionnelles, nous exprimons la danse autrement que par les mouvements traditionnels, mais l’empreinte de la tradition est présente. Quelqu’un qui connait bien la danse traditionnelle arménienne ne peut pas être indifférent à ce qu’il perçoit. Certain spectateurs ne retrouvent pas tout de suite le côté arménien habituel dans nos danses, ils sont surpris. Nous avons envie de transmettre l’héritage que nous avons reçu en l’ouvrant au monde d'aujourd’hui, plus moderne. »  

- Et comment vois-tu l’avenir, le tien et celui du spectacle vivant ?

« Jusqu’à présent, la danse traditionnelle arménienne intéressait principalement la communauté arménienne,  mais nous avons envie de la partager avec tous les publics. Tout le monde peut être touché par ces danses et l’émotion est universelle. Elle donne à voir les images de personnes ayant mélangé la culture dans laquelle ils ont grandi avec celle dans laquelle ils vivent, sur le lieu où ils ont posé leurs valises, planté leur arbre et leurs racines.
Je trouve que la danse, comme beaucoup d’art, doit être partagée. Elle n’est pas neutre, c’est un engagement de soi-même et de ses ressentis. La danse doit permettre à tous de vivre ensemble, avec ses différences, et de mieux comprendre l’autre. Je trouve qu’il est parfois plus pacifique et poétique de communiquer avec la danse plutôt qu’avec des mots. C’est une alternative intéressante. 

Il y a beaucoup de manifestations de danse partagées dans divers lieux de Paris, je trouve que ce mouvement devrait s’amplifier et la voie est déjà ouverte grâce aux gens qui s’occupent de la culture. Comme n’importe quel art, j’aimerais qu’il soit ouvert au maximum de personne. Il y a, par exemple, beaucoup de garçons qui ne sont pas attirés par la danse, c’est dommage et peut être qu’en la mettant davantage en avant dans les rues, dans les musées, dans les squares, cela leur donnera envie de s’y intéresser. »  

Propos recueillis par Ambre Deschamps, Assistante de production


Retrouvez toute la programmation d'Entrez dans la danse,  fête de la danse sur http://entrezdansladanse.fr/wp/programmation-2015/

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