Le Festival Les Eclats chorégraphiques" dirigé par Marion Bati va une fois de plus démontrer la vitalité de la danse du 17 au 27 novembre 2011en région Poitou/Charentes.
Je me sens d'autant plus concernée par cette 8ème édition, puisque c'était également la 8ème année d'existence d'Entrez dans la danse, Fête de la danse et que je sais la persévérance qu'il nous faut en qualité de directrices artistiques pour poursuivre notre travail d'accompagnement et de programmation au service des compagnies dans un contexte compliqué économiquement.
Voici ce que dit Marion Bati de cette nouvelle édition :
"La danse ne peut se taire...
Fragile parce qu'elle est à la hauteur de l'humain,
puissante parce qu'elle transpose les pensées et les pulsions,
indispensable parce que c'est un art, la danse s'adresse au sensible.
Elle incarne la réalité intime de chacun, de notre société et souligne ses incohérences. Or, les espaces de création se réduisent comme si l'époque oubliait que la représentation artistique est comme le pouls du monde, essentiel...
Les artistes invités par les Eclats Chorégraphiques s'emparent de l'espace. Porteurs d'utopies, et de visions décalées, ils rêvent le monde, le transforment en espace de création et lui donnent un sens en écho à la sensibilité de chacun.
Les Eclats Chorégraphiques et ses partenaires régionaux font souffler un vent de liberté sur 18 villes des 4 départements de Poi-Charentes grâce au talent de 13 artistes invités.
Pierre-Charles Durouchoux et Catherine Vergnes s'élancent à coup de guitare électrique sur des paroles libertaires de Léo Ferré. Hafiz Dhaou et Aïcha M'Barek plongent aux sources de l'être. Giulia Arduca cultive la proximité avec le public. Vendetta Mathéa scande l'animalité de l'homme, Bruno Pradet raille les relations de pouvoir. Laurent Falguieras nous parle de l'absurdité du quotidien et Ana Popovic nous mène aux confins de la solitude, tout comme Solène Cerutti... Solitude encore avec Orin Camus et son expérience de l'enfer(mement) des prisons. Enfin Anthony Egéa propulse la féminité dans le hip hop.
Parce qu'ils ne peuvent se taire, quand les mots ont trouvé leur limite, ils dansent... Ce 8ème festival sera âpre et engagé, mais vivant, en mouvement, aux couleurs de la mixité du monde d'aujourd'hui."
Lorsque j'ai lu l'éditorial du dossier de presse des Eclats Chorégraphiques, j'ai estimé que je n'en parlerais pas mieux que Marion Bati, c'est pourquoi, j'ai fait le choix de la citer pour qu'elle vous transmette elle-même l'âme de cette édition.
Je regrette de ne pas me trouver dans votre région afin de découvrir ou revoir les créations de ces artistes... Alors vous qui y demeurez, laissez-vous porter en toute confiance par cette programmation de qualité et allez voir ces professionnels qui ne ménagent pas leurs efforts pour subsister et faire entendre leur voix, celle du corps... du corps qui transmet des émotions et bien d'autres stimulis.
Retrouvez toute la programmation ville par ville sur http://www.leseclats.com/
Valérie Gros-Dubois