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Succès de Kor'Sia, la compagnie Madrilène, au Théâtre de Sens, France en octobre dernier

Kor'Sia EDLD 2016 - Crédit Frédérique Calloch

Kor'Sia EDLD 2016 - Crédit Frédérique Calloch

Kor'Sia EDLD 2016 - Crédit Frédérique Calloch 


Kor'Sia EDLD 2016 - Crédit Grégoire Thibault


Le vendredi  7 octobre 2016 aux Synodales de Sens, nous retrouvions sur la scène du Théâtre de Sens la compagnie Kor’Sia de Madrid (Espagne), lauréate 2015 du 21e Concours chorégraphique Contemporain Jeunes Compagnies présidé par Brigitte Lefèvre (Directrice de la danse à l’Opéra National de Paris de 1995 à 2014) et Premier Prix de Résidence Création Synodales du Conseil Régional de la Bourgogne pour leur pièce Cul de sac..

D’une pièce de 3 danseurs, ils sont passés en un an à une pièce pour 7 danseurs et Cul de sac a désormais une durée de 55 minutes contre 8 minutes obligatoires pour le format du concours.

Déjà le 5 juin dernier, lis montraient leur pièce qui était passée à 30 minutes lors de la 13e édition d’Entrez dans la danse, Fête de la danse sur la place Basse UGC à Bercy Village dans le 12e arrondissement de Paris où ils ont eu un très beau succès devant plus de 500 personnes.

Le travail de Mattia Russo né à Avellino en Italie et Antonio de Rosa né à Naples en Italie est basé sur plusieurs images inspirées par les sculptures de Juan Munoz.



De l’énigme et de l’ironie, de la surprise et du dialogue.

Les personnages représentent l’impossibilité de décider où aller, enfermés dans un labyrinthe sans issue.

L’apparence monochrome, le lieu brumeux et impénétrable, dessiné et fictif, se réfère à la vie elle-même.

Les personnages explorent, se développent et se réincarnent afin de trouver un nouveau sens à leur existence.

« Est-il possible de prendre des décisions et de devenir des « agents » du changement ?

Où allons-nous choisir de continuer dans un état d’irrationalité impassible, projeté dans l’immobilité et le déni ? ». Ce sont les deux questions qu’ils se posent et nous posent par le biais de leur création Cul de sac.



Kor'Sia EDLD 2016 - Crédit Grégoire Thibault
Fond de scène noir,  côté cour, 2 fauteuils de couleur rouge et bleu, une table ronde avec une nappe de velours rouge, une fleur dans un vase et un journal posé. La composition originale musicale fait alterner des univers sonores d’Opéra et de cirque.

On voit apparaître et évoluer des corps boiteux, recroquevillés qui ne semblent jamais pouvoir s’allonger, s’étendre, prendre toute leurs dimensions. Tantôt, on touche à la monstruosité, au corps qui tient du Quasimodo de Notre Dame de Paris, tantôt, à la gaucherie de l’enfant : les pieds et les genoux en-dedans.

Nous sommes face à  la dextérité des corps, qui donnent à voir comme des corps malades, proches du handicap et pourtant, virtuoses. Ce sont des aventuriers « gris » qui partent à la découverte d’une gestuelle et d’une écriture très personnelles, qui nous laissent perplexes, sans voix, effarés, fascinés.

Je n’avais rien vu de pareil.

Puis, apparaît un roi auto-proclamé, un roi fou, ou un fou du roi, on ne le sait plus, un roi bossu avec une scène de têtes blafardes coupées récoltées au filet par sa cour… Ritournelles, gestes saccadés, des dos ronds, des pieds toujours en-dedans. Le sentiment d’étrangeté, de crainte et de curiosité ne nous quitte pas, nous tient. Nous sommes si peu habitués à cette manière de bouger son corps que nous ne savons pas si nous sommes horrifiés ou totalement séduits.

Intervient le jeu des chaises musicales si connu qui se transforme en un véritable combat qui pourrait bien être sanglant pour les deux derniers danseurs en lice.

Nous sommes également confrontés à de sublimes duos, des gestes et postures improbables, des déséquilibres déformés, des constructions et des déconstructions corporelles invraisemblables ; il y a du contemporain, du hip hop, du contorsionnisme, du butô, il y a du fœtus, il y a de l’oiseau qui ne prend pas son envol, et puis, il y a lumière et de l’espoir…

Aller ailleurs, et puis, non : aller à l’intérieur et vice et versa… La liberté commence au-dedans de soi.

Kor'Sia EDLD 2016 - Crédit Grégoire Thibault
Cette pièce m’a bouleversée, je l’ai trouvée inclassable, éblouissante, pleine d’humanité et de force, exposant nos dilemmes, nos craintes, nos rêves, nos faiblesses, notre capacité à nous ouvrir et à nous fermer. Le pire et le meilleur dit avec les corps évoluant dans l’anti-académisme contemporain. C’est déjà le changement. Allégorie réussie de notre société dans ce huis clos.

Vous l’aurez compris, Kor’Sia m’a complètement subjugué et la plupart du public aussi compte-tenu de l’ovation finale.

Si la compagnie passe sur Paris, je ne manquerai pas de vous en informer.
Valérie Gros-Dubois
Kor'Sia EDLD 2016 - Crédit Grégoire Thibault

APPEL A CANDIDATURE COMPAGNIES AMATEURS CONFIRMEES pour la 13e édition d'Entrez dans la danse, Fête de la danse le dimanche 5 juin 2016 à Paris



La 12e édition d'Entrez dans la danse, Fête de la danse et Mouvance d'Arts ont encore fait vibrer Paris avec 45 spectacles, 12 ateliers, 1 flashmob, 14 000 spectateurs bien que la finale de Roland Garros battait son plein le 7 juin dernier  !

Toutes les photos et vidéos sont sur entrezdansladanse.fr

Battons donc le fer pendant qu'il est chaud ! 

Vous êtes une jeune compagnie en voie de professionnalisation, élèves dans un Conservatoire, dans une école de danse, en groupe ou en solo, vous créez des chorégraphies et vous souhaitez les montrer à un large public. Tentez votre chance en postulant pour la Fête de la danse 2016 de toutes les danses !

Mouvance d'Arts lance un appel à candidature s'adressant aux compagnies amateurs confirmées en danses urbaines, danses du monde, danses de couples, danses traditionnelles, danse contemporaine, danse classique, danse jazz, moderne qui souhaitent faire partie de la 13e édition d'Entrez dans la danse, Fête de la danse à Paris le dimanche 5 juin 2016.

EDLD2015 - Etudiants de l'Ecole supérieure Chorégraphique ACTS - Crédit Grégoire Thibault

EDLD2015 - Etudiants de l'Ecole Supérieure Chorégraphique ACTS - Crédit Grégoire Thibault

EDLD2015 - Izvor Dance Ensemble - Crédit Anne Cotte

EDLD2015 - En Alméevie's - Crédit Anne Cotte

EDLD2015 - Bolly Deewany - Crédit Anne Cotte

EDLD2015 - Conservatoire de Goussainville - Crédit Grégoire Thibault


Vous souhaitez présenter une candidature : envoyez le dossier de votre création et une vidéo à Mme Valérie Gros-Dubois, Directrice artistique / Mouvance d'Arts - 6, place Rutebeuf - 75012 Paris avant le 10 septembre 2015 ou par mail à valerie.gros-dubois@entrezdansladanse.fr.

Rappel : Les pièces chorégraphiques ne peuvent excéder 30 minutes. 
Quand un atelier participatif est proposé au public, nous programmons un extrait chorégraphique ou une démonstration de 10 à 15 minutes et une initiation de 30 à 35 minutes maximum.
Les espaces scéniques proposés sont dans l'espace public en plein jour (revêtement : béton, pavés lisses ou pelouse) et font soit 7/10, soit 10/10 le plus souvent.

Cet événement convivial et reconnu repose sur le sérieux de sa programmation professionnelle comme amateur, ainsi les qualités techniques, artistiques, humaines et d'écritures chorégraphiques seront privilégiées selon les disciplines de chacun, chacune.

Nous avons hâte de découvrir vos propositions. A vos dossier et à vos vidéos !

Bel été à tous, et à toutes,
Valérie Gros-Dubois

Découvrez le livre de Sylviane Pagès Le Butô en France malentendu et fascination et son interview

C'est un plaisir de vous présenter cette publication, d'autant que je connais Sylviane Pagès qui a dansé à plusieurs reprises avec sa sœur Laurence, chorégraphe, dans notre événement Entrez dans la danse, Fête de la danse et le photographe Duc Truong qui a réalisé la photographie de la couverture du livre et qui nous accompagne régulièrement sur cette même manifestation. Bravo pour cette belle collaboration !

Petite Biographie :
Diplômée de Sciences-po, Sylviane Pagès poursuit ses études au sein du département danse de l'Université Paris 8, qui aboutissent à l'obtention en 2009 d'un doctorat en danse et ethnoscénologie, sous la direction d'Isabelle Launay et Jean-Marie Pradier, intitulé « La réception des butô(s) en France. Représentations, malentendus et désirs ». Elle enseigne au sein du département danse depuis 2003 en qualité de chargée de cours, d'allocataire monitrice (2004-2007), puis d'ATER (2007-2009), avant d'être nommée maître de conférences en 2010.


Elle fait partie du comité de rédaction de la revue « Funambule » et depuis novembre 2009, de la revue « Repères, cahier de danse ». Elle a participé à la mise en place avec trois autres doctorants - Anne Cazemajou, Paule Gioffredi, Mattia Scarpulla -, et le soutien du Centre national de la danse, d'un réseau de doctorants travaillant sur la danse. A ce titre, elle a collaboré à l'élaboration du site internet du réseau, organisé cinq journées d'étude et deux rencontres avec de jeunes docteurs. Elle est membre de l'Association des Chercheurs en Danse.



Ses recherches portent sur l'histoire culturelle de la danse, associant approche esthétique et méthodologies des sciences sociales. En travaillant dans sa thèse sur la réception du butô en France, elle développe une approche de la réception en danse qui permet de croiser des sources de nature différente et construit un objet de recherche transdisciplinaire : les discours et représentations du butô et leurs effets sur les œuvres et les pratiques des danseurs contemporains en France. Cette étude de cas s'inscrit également dans une conception de l'histoire de la danse comme l'histoire de transferts chorégraphiques internationaux et de moments de césure significatifs. En travaillant sur la réception du butô en France, deux champs sont alors abordés : le butô et plus largement l'histoire des arts spectaculaires au Japon, d'autre part, l'histoire récente de la danse contemporaine en France, au moment du mythe historiographique de « l'explosion de la jeune danse française » à la fin des années 1970 et au début des années 1980.



Elle est régulièrement sollicitée par des structures pédagogiques (formations pour enseignants, formation pour artistes au CNDC d'Angers...) ou culturelles (ADDMD 11, Maison de la culture de Nevers...). Ses conférences portent alors sur l'histoire de la danse en France ou au Japon.

Enfin, elle collabore avec plusieurs danseurs et chorégraphes. Elle participe en tant que danseuse à une création de Gyohei Zaitsu au second festival de butô de l'Espace Bertin Poirée en 2001. Elle collabore à différents projets de création de Laurence Pagès, notamment en tant que regard extérieur pour le solo « A un fil », créé à Mains d'œuvres et soutenu par la Biennale nationale de danse du Val-de-Marne.


Retrouvez une interview vidéo de l'auteure du livre 



"Une passionnante réflexion sur la réception du butô en France entre choc esthétique et vision fantasmée du Japon
Ce livre retrace l’histoire de la fascination pour le butô en France, depuis le choc de sa découverte à la fin des années 1970. Cette fascination, non dénuée de malentendus, a suscité de nombreux désirs d’ailleurs et de Japon qui ont travaillé la danse contemporaine, alors en pleine effervescence. Quels désirs esthétiques le butô est-il venu combler ? Qu’a-t-il déplacé et déstabilisé dans la danse contemporaine ?

Analyser ce phénomène de réception, c’est déconstruire les lieux communs qui l’accompagnent. C’est aussi relire l’histoire de la danse en France : le butô a fait notamment resurgir des désirs d’expressionnisme chez les danseurs contemporains alors tournés vers les abstractions américaines. Dans une approche mêlant esthétique et histoire culturelle, analyses de discours critiques et de gestes, ce livre relie l’histoire chorégraphique récente à celles, plus longues, du japonisme et de la mémoire de Hiroshima. Il révèle ainsi les multiples dynamiques qui ont nourri jusqu’à nos jours les regards sur le butô."
Vous pouvez commander ce livre en cliquant sur ce lien :
La photo du livre a été réalisée par Duc Truong, photographe qui a régulièrement travaillé pour Mouvance d'Arts et qui sera présent sur la 12e édition d'Entrez dans la danse, Fête de la danse.

Site du photographe Duc Truong : http://www.glossom.com/duc

Valérie Gros-Dubois

Kazuo Ohno s’est éteint le 1er juin 2010



Figure légendaire du butô, Kazuo Ohno, l'un des pères fondateurs de cet art, est décédé le 1er juin à l'âge de 103 ans. François Genty, danseur et Miguel Donguy, plasticien, de la compagnie Sangfroidgitan lui ont rendu un magnifique hommage le dimanche 6 juin 2010 dans le cadre d’"Entrez dans la danse", Fête de la Danse à Paris organisée par Mouvance d'Arts. Il a également profondément marqué Pierre Doussaint, parrain de ce même événement, mais avant tout, chorégraphe et pédagogue de danse contemporaine. Son enseignement est imprégné à la fois de cette profondeur et de cette légèreté qu’on trouve chez Ohno.
Crédit photo Quitterie de Saint-Julien / Cie Sangfroidgitan
                                                                
« Quand il danse, il se régénère. Un vieil homme ordinaire devient quelqu'un qui donne du pouvoir aux autres. Les gens adorent rencontrer Kazuo à cause de cela. Il a vécu longtemps, il touche profondément les gens. Kazuo Ohno est un artiste qui a un potentiel humain hors du commun. »

Né au Japon après la seconde guerre mondiale, le butô est une forme de danse d'avant-garde qui se caractérise par des peintures corporelles blanches, et des séquences de mouvements souvent torturés, mais pas seulement.

Nombreux sont ceux qui se rappellent avoir vu Ohno sur scène, et l’impact qu’il a eu sur eux est indéniable, sans parler de ceux qui ont le privilège de recevoir l’enseignement du Maître. Une personne a dit de lui qu’il était « beau, comique, pur, plein d'esprit, et plein d'amour… », que « c'était son existence ». Une autre qu’« avec son corps, il exprimait non pas la force mais la flexibilité de l'esprit, et que le cœur est fait de pétales.
Son corps âgé, ridé, était lui-même l'esprit délicat »
La gloire international est venue tardivement lorsqu’il était septuagénaire, puis il a dansé alors même qu'il avait 80 ans, 90 ans. Même après avoir perdu de sa mobilité, Ohno trouvait des façons de s'exprimer sans avoir recours à ses bras et son torse.
Désormais, telle une plume, il a rejoint l’azur… Mais son empreinte demeure.
On peut accéder à des extraits de sa biographie par le biais de Kazuo Ohno Dance Studio

Par Valérie Gros-Dubois / Directrice artistique d' "Entrez dans la danse"

Nouvelle création de la Compagnie Transit - Butô et danse contemporaine



Compagnie Transit à Entrez dans la Danse 2007
au Parc de Bercy

La Compagnie Transit propose une démarche originale : Ses danseurs proposent régulièrement des représentations dans des lieux insolites et composent avec l’environnement en le mettant en valeur. En offrant des corps en mouvement dans un site inattendu, leur danse réveille la conscience du rapport de l’homme, de l’être, à ce lieu vivant, chargé d’Histoire, tout comme l’est la mémoire du corps. Leurs performances reposent sur la composition instantanée pour laisser toute la spontanéité de l’interprète interagir avec tout son environnement, dans l’instant.

Chorégraphe : cie Transit
Interprètes : Cinzia Menga, Cécile Raymond, Maki Watanabe, Gyohei Zaitsu

Nouvelle Création : "No man's land"

Actuellement, la compagnie Transit est en recherche et création sur le thème du "No man's land" (titre du prochain spectacle). Une première étape du travail avait été présenté à "Nous n'irons pas à Avignon" à Gare au Théâtre (Vitry sur Seine- 94) en juillet 2005. Depuis, le projet a bien mûri et va se développer pendant ce deuxième temps de travail qui aura lieu au cours du premier trimestre 2008 lors de mini résidences dans différents lieux en province et région parisienne, mais aussi dans l'espace public lors d'Improvisations dansées deux fois par mois à Paris, et qui seront de grandes sources d'inspirations et une solide base pour cette création.

Plus qu'un spectacle, "No man's land" sera une performance dans le sens où plusieurs champs artistiques vont se mêler en live (danse, son, installation plastique, vidéo, texte, etc...) mais aussi car "No man's land" sera présenté dans des lieux insolites, voire chez des particuliers qui souhaitent transformer et ouvrir leur espace plus ou moins intime le temps d'une soirée avec leurs amis, famille, ou encore avec des personnes qu'ils ne connaissent pas encore... La performance sera donc interactive de part son dispositif "scénique" qui inclura le spectateur. La performance pourra se décliner sous différentes formes suivant l'espace et le contexte du site accueillant la compagnie : soit un solo / soit un quatuor/ soit l'ensemble. Elle pourra être présentée en extérieur privilégiant la danse (technique et scénographie allégée). Si vous souhaitez accueillir un "No man's land" chez vous, particuliers, n'hésitez pas à contacter la compagnie Transit (cietransit@nomade.fr) pour planifier une date sachant que la performance tournera à partir de mars 2008.

François Genty, l'art de l'improvisation

Nous n'avons pas pu résister à vous montrer ses photographies de François Genty (crédit Cyril bruneau) qui présentait pour Entrez dans la Danse le 3 juin 2007 une performance étonnante au parc de Belleville. Le Butô qu’il pratique depuis 1999, lui permet de faire un pont entre ses passions : le théâtre, les arts plastiques et la Danse. Devenant graphique lui-même, il interpelle le public sur son rapport au corps. Il a travaillé avec Carlotta Ikéda, Katsura Khan, Atsushi Takenouchi, Léone Cats-Baril, et multiplie les soli, amenant la danse Butô vers le clown, l’interactivité avec le public et le mélange des styles. http://frangenty.free.fr/index.htm