Interview 23 : MA > Entrez dans la danse, Fête de la danse, le dimanche 5 juin 2016

Entrez dans la danse, 
Voyez comme on danse, 
Sautez, Dansez, Embrassez qui vous voudrez !!!

Interview 23 : Marion Alzieu de la compagnie MA
programmé dans le cadre de la 13e édition 
d'Entrez dans la danse, Fête de la danse 
le dimanche 5 juin 2016, Paris 12.



Marion Alzieu - By Pawel Wyszomirski


1/ Qu’est-ce qui vous a amené au métier de danseur et de chorégraphe ?

J'ai commencé la danse très petite, et très vite j'ai voulu vivre de ça. Plus je passais de temps dans le studio et plus je me découvrais, quelque chose me donnait confiance et me portait. Je sentais que je disais quelque chose et j'ai voulu le transmettre à un public ; d'abord en interprétant le message d'autres chorégraphes. Mais très vite, j'ai ressenti le besoin de trouver ma propre signature dans le geste et dans le propos d'une pièce.

2/ Avec  cette pièce, que souhaitez-vous transmettre au public ? 
Ce solo est très personnel. Il a été construit durant une période particulière de ma vie ; j'aimerai que le public voit ce côté presque intime mais en même s'y retrouve quelque part. La pièce traite de l'identité et des jugements ou pré-jugements que l'on peut subir face à un public. J'aimerai que le public se demande qu'est-ce qu'il a en face de lui, qui est-ce vraiment, et comment il peut s'identifier à « ça », qu'est-ce que c'est... ? J'aimerai qu'il ne trouve pas forcément de réponse, ces questions me suffisent...

3/ Pourquoi participer à cette Fête de la danse ? C’est un défi, non ?


Chaque montée sur scène est un défi en soi. La découverte d'un nouveau public, de nouvelles conditions, une nouvelle appréhension de son propre travail. Tout est remis toujours en question et ce renouveau constant est en effet un challenge. Mais je ne vois pas ça en négatif ; au contraire ça fait partie du métier et l'accepter est essentiel pour progresser.

4/ Quelles sont vos perspectives et/ou vos événements à venir 


Je suis en train de finaliser un duo avec le musicien Michael Avron, avec qui je travaille depuis 4 ans ; et je pense également à un nouveau solo. De plus le solo « Ceci n'est pas une  femme blanche » continue à tourner jusqu’à cet automne. Mes perspectives pour le moment sont essentiellement basées sur la création et la diffusion.



Paris 12, Parc de Bercy, Pelouse de la Maison du lac : 17h00-17h25

www.compagniema.com


Interview recueillie par Valérie Gros-Dubois 

Interview 22 : LUMY8 > Entrez dans la danse, Fête de la danse, le dimanche 5 juin 201

Entrez dans la danse, 
Voyez comme on danse, 
Sautez, Dansez, Embrassez qui vous voudrez !!!

Interview 22 : Michka Riera-Ayats de la compagnie Lumy8
programmé dans le cadre de la 13e édition 
d'Entrez dans la danse, Fête de la danse 
le dimanche 5 juin 2016, Paris 12.


LUMY8


1/ Qu’est-ce qui vous a amené au métier de danseur et de chorégraphe ?

Je crois que j’ai toujours dansé….. et pour le reste ce sont des rencontres qui m’ont données envie de chorégraphier. J’ai créé cette compagnie en 1995 au sein de l’association LUMY8 qui mène un travail pédagogique et artistique, où se rencontrent des amateurs et des professionnels, danseurs, comédiens, musiciens, chanteurs, plasticiens.

Chaque création, c’est du lien qui se fait, une aventure, un voyage vers l’autre, vers les autres, la découverte et le dépassement de soi. Un temps d’échange, où se rencontrent, se côtoient des personnalités riches et diverses qui au travers du geste chorégraphique et de pistes individuelles dessinent et racontent le monde.

2/ Avec  cette pièce, que souhaitez-vous transmettre au public ? 
Cette nouvelle pièce de la Cie LUMY8 propose d’explorer le trajet mental et humain que l’autre  peut réveiller en nous.

À l’ère du tout communiquant et du tout jetable, que faisons-nous de ces fenêtres  de rencontres, de « Rendez-vous », que faisons-nous de ces liens à l’autre ?

3/ Pourquoi participer à cette Fête de la danse ? C’est un défi, non ?


Une autre fenêtre de rencontre…un autre rendez-vous…tout à fait dans le thème de cette pièce.

Danser en extérieur, en interactivité avec le public, briser le mur imaginaire entre le spectateur et la scène, s’adapter à la spécificité des lieux, oui c’est un défi pour notre compagnie. Sans oublier le plaisir de participer à cette « fête » de la diversité des danses…

4/ Quelles sont vos perspectives et/ou vos événements à venir 


Probablement de nouvelles rencontres qui nous emmèneront encore sur de nouveaux chemins.



Paris 12, Place Gabriel Lamé : 14h50-15h15

www.lumy8.com


Interview recueillie par Valérie Gros-Dubois 

Journée de l'édition en danse à Micadanses ce samedi 28 mai 2016

Ce samedi 28 mai de 14h00 à 19h00 soyez nombreux à passer à Micadanses pour profiter de cette Journée dédiée à l'édition en danse qui mérite tant d'être soutenue !
Vous y attendent des livres, des revues, des interventions artistiques, des débats,  et un apéro !


Pour cette 6ème journée de l'édition en danse à micadanses, organisée en partenariat avec La Briqueterie - CDC du Val-de-Marne, venez dénicher des ouvrages de qualité trop souvent passés inaperçus parmi les nombreuses actualités du livre :

-> Une vingtaine d’éditeurs : Alternatives théâtrales, le Centre national de la danse, Editions de l’Attribut, Editions l’Entretemps, L’échappée belle éditions, L’Harmattan, Nouvelles de danse, Nouvelles éditions Scala, Riveneuve Editions...
-> Des revues : A bras le corps, Ballroom, Funambules, Inferno, Mouvement, Repères - cahier de danse, Rodéo...
-> En présence de la librairie Envie de lire pour les ouvrages récents, et la librairie Marc Sainte-Marie pour les livres anciens et d’occasion

Et aussi :
•15h30 / débat : Pourquoi créer une collection en danse ?
En présence des trois maisons d’édition qui se lancent dans cette aventure : Editions de l’Attribut, Editions l’Entretemps et Riveneuve Editions
•16h15 / Só20 de Claudio Bernardo
Solo en écho à son ouvrage
•17h / débat : Une revue de danse pour quoi faire ? Et pourquoi de la danse dans une revue ?
En écho au dernier numéro de Repères - cahier de danse, en présence de Ballroom, Inferno, Mouvement, A bras le corps et Rodéo
Et toute l’après-midi, des interventions parlées dansées de Sabine Macher et Annabelle Pirlot / Une exposition de dessins d’Axterdam / Des dédicaces avec Bernardo Montet, Michèle Tarento, Patrick Bonté, Laurent Paillier, Yvann Alexandre, Annette Jeannot…
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contacts :
www.micadanses.com - 01 42 74 46 00
www.alabriqueterie.com - 01 46 86 17 61

Cette journée est incluse dans le programme de Faits Maison 2016 - Du 27 mai au 22 juin 2016

Adresse : 15, rue Geoffroy l'Asnier Paris 4

Interview 21 : Kor'sia > Entrez dans la danse, Fête de la danse, Le dimanche 5 juin 2016

Entrez dans la danse, 
Voyez comme on danse, 
Sautez, Dansez, Embrassez qui vous voudrez !!!

Interview 21 : Mattia Russo et Antonio de Rosa  de la compagnie Kor'sia
programmé dans le cadre de la 13e édition 
d'Entrez dans la danse, Fête de la danse 
le dimanche 5 juin 2016, Paris 12.

Kor'sia

1/ Qu’est-ce qui vous a amené au métier de danseur et de chorégraphe ?

Kor’sia est né de la nécessité qu’on a eu de communiquer à travers le corps, de la nécessité de devenir visibles en tant que créateurs et interprètes. Il existe en nous l'envie d'exploiter une langue: la langue du corps, qui va au-delà du verbal. Le risque de l'inconnu est l'inertie qui a inspiré nos créations, en incorporant des éléments du cinéma, de la photographie, de la littérature et de la sculpture comme des références pour nos nouvelles formes d'expression.

2/ Avec  cette performance, que souhaitez-vous transmettre au public ? 
Les limites physiques et mentales qui opposent les souhaits de la réalisation de tous les êtres humains.

3/ Pourquoi participer à cette Fête de la danse ? C’est un défi, non ?


Cul-de-Sac est un moyen idéal pour faire partager la danse contemporaine au grand public français, et en irradiant au même temps l'héritage de l’artiste espagnol Juan Muñoz à l'extérieur de l'Espagne.


4/ Quelles sont vos perspectives et/ou vos événements à venir 


Notre désir ardent est de développer Cul de Sac vers une grande pièce avec 8 danseurs. La faire tourner en Europe et ailleurs et que ça devienne le point de départ d’une compagnie stable et ambitieuse.



Programmation : Paris 12, Cour Saint-Emilion, Place Basse UGC : 15h10- 15h30

www.mattiarussodiegotortelli.com/news.html


Interview recueillie par Valérie Gros-Dubois 

Interview 20 : EfferVsens > Entrez dans la danse, Fête de la Danse, Le dimanche 5 juin 2016

Entrez dans la danse, 
Voyez comme on danse, 
Sautez, Dansez, Embrassez qui vous voudrez !!!

Interview 20 : Stéphane Bouchet et Virginie Sadock de la compagnie EfferVsens
programmé dans le cadre de la 13e édition 
d'Entrez dans la danse, Fête de la danse 
le dimanche 5 juin 2016, Paris 12.

EfferVsens


1/ Qu’est-ce qui vous a amené au métier de danseur et de chorégraphe ?

Un intense goût pour le mouvement, la recherche de ce que les corps sont capables de transmettre, et de donner à sentir.

2/ Avec  cette performance, que souhaitez-vous transmettre au public ? 
Notre création est une façon de raconter autrement qu’avec les mots nos points de vue, nos idées, nos vécus.
« On n’est pas que ça ! » c’est le fruit de nombreux échanges autour d’un thème qui nous tient à cœur, celui de la « polyphonie » de l’identité ;  pluralité de facettes qui s'entre-tissent, parfois s’entrechoquent et aussi s’unissent…

Nos échanges ont fini par donner jour à des expériences de mouvement, puis à une trame chorégraphique. Nous sommes avec l’envie d’ouvrir sensations, perceptions et regard du spectateur sur ces parties de soi qui cohabitent, se conflictualisent parfois pour le pire et le meilleur.

3/ Pourquoi participer à cette Fête de la danse ? C’est un défi, non ?


Nous y participons d’abord pour le plaisir d’une aventure qui va nous faire grandir artistiquement et humainement…et qui continue de nous mettre en mouvement.
Après, on verra et on découvrira en le faisant !

Le défi aujourd’hui est de laisser se propager la danse en chacun... et dans l’espace commun. C’est notre envie d’œuvrer pour cette contagion-là !



4/ Quelles sont vos perspectives et/ou vos événements à venir 


Notre envie c'est de continuer à faire vivre cette création « trio » en la jouant et en la portant dans différents contextes, à Paris et en région, sur des scènes classiques mais aussi dans des établissements sociaux et de soin.

On a aussi pour projet de poursuivre notre travail autour de la partition de cette création avec une troupe de musiciens et d’y articuler la polyphonie des voix.

Programmation : Paris 12, Cour Saint-Emilion, Place Basse UGC : 14h00-14h30


Interview recueillie par Valérie Gros-Dubois 

Interview 19 : Rêve en Nuance / Compagnie Double > Entrez dans la danse, Fête de la danse Le dimanche 5 juin 2016

Entrez dans la danse, 
Voyez comme on danse, 
Sautez, Dansez, Embrassez qui vous voudrez !!!

Interview 19 : François Brancato et Annelise Vincent de  Rêve en Nuance 
Compagnie Double
programmé dans le cadre de la 13e édition 
d'Entrez dans la danse, Fête de la danse 
le dimanche 5 juin 2016, Paris 12.

François Brancato et Annelise Vincent

1/ Qu’est-ce qui vous a amené au métier de danseur et de chorégraphe ?

Ayant dansé au sein de différentes compagnies de danse (CCN de Caen Karine Saporta, Cie Danse' Jazz, Ediroque Dance Cie, Cie Pom' dance), nous avons souhaité à notre tour  monter une création en fusionnant nos expériences en tant qu'interprètes et chorégraphes.

2/ Avec  cette performance, que souhaitez-vous transmettre au public ? 
Nous désirons montrer au public à travers le jeu de nos deux personnages toutes les étapes et aléas de cette rencontre. Nous traverserons un panel d'émotion au cours de notre pièce.

3/ Pourquoi participer à cette Fête de la danse ? C’est un défi, non ?


Oui, c'est un défi car il nous paraît très intéressant d'aller au-devant d'un public large et de participer à ce grand événement consacré à la danse. Nous participons à cette fête pour promouvoir le travail de notre jeune compagnie et faire découvrir notre première création « États d’âme ».

4/ Quelles sont vos perspectives et/ou vos événements à venir 


Nous sommes programmés sur une scène ouverte le vendredi 13 mai dans un théâtre parisien. Nous sommes invités le vendredi 1er  juillet 2016 au théâtre de Courbevoie en tant que compagnie professionnelle dans un spectacle d'école de danse.

Nous comptons postuler au festival d'Avignon .

Programmation : Paris 1er, Centre d'Animation Les Halles le Marais, salle : 16h00-16h25
Paris 12, Place Gabriel Lamé : 17h40-18h05


Interview recueillie par Valérie Gros-Dubois 

Interview 18 : Ballets Temps Dance Junior Compagnie > Entrez dans la danse, Fête de la danse le dimanche 5 juin 2016

Entrez dans la danse, 
Voyez comme on danse, 
Sautez, Dansez, Embrassez qui vous voudrez !!!

Interview 18 : Caroline Castelle de la compagnie BTD Jr Cie 
(Ballets Temps Dance Junior Compagnie)
programmé dans le cadre de la 13e édition 
d'Entrez dans la danse, Fête de la danse 
le dimanche 5 juin 2016, Paris 12.

Caroline Castelle

1/ Qu’est-ce qui vous a amené au métier de danseur et de chorégraphe ?

J'ai toujours dansé. Mes parents disent de moi que j'ai su danser avant de marcher ...

Après un cursus d'horaires aménagés en conservatoire en danse classique, puis une école de formation pluridisciplinaires en danse, chant et comédie sur Paris, c'est tout naturellement que j'ai créé mon école de danse à 19 ans en parallèle de ma carrière de danseuse ( Néoclassique et Music-Hall) et la Jr Cie est née 6 ans plus tard en 2007 afin de pousser un peu plus loin dans la création, de mélanger les styles et les envies ...

2/ Avec  cette performance, que souhaitez-vous transmettre au public ? 
"A l'ombre de nos jupons ... la vie parisienne est une pièce chorégraphique colorée, enjouée, qui met la lumière sur une danse que l'on pense réservée aux cabarets et qui pourtant reste un des symboles de Paris et de la France : le French Cancan.

3/ Pourquoi participer à cette Fête de la danse ? C’est un défi, non ?


Cette participation est dans la continuité de nos participations à déférents théâtres de rue et manifestations organisées autours de la musique, de la danse et de l'art en général. C'est toujours un plaisir que de découvrir de nouveaux lieux, de rencontrer un public différent et de découvrir de nouveaux artistes.

4/ Quelles sont vos perspectives et/ou vos événements à venir 


La Jr Cie change de région et va s'installer en Rhône Alpes ... pour de nouvelles aventures.


Programmation : Paris 12, Place Gabriel Lamé : 18h10-18h30 


Interview recueillie par Valérie Gros-Dubois 

Interview 17 : Sait-Mouvoir > Entrez dans la danse, Fête de la danse le dimanche 5 juin 2016

Entrez dans la danse, 
Voyez comme on danse, 
Sautez, Dansez, Embrassez qui vous voudrez !!!

Interview 17 : Aurélia Jarry de la compagnie Sait-Mouvoir
programmé dans le cadre de la 13e édition 
d'Entrez dans la danse, Fête de la danse 
le dimanche 5 juin 2016, Paris 12.

Aurélia Jarry

1/ Qu’est-ce qui vous a amené au métier de danseur et de chorégraphe ?
La danse a toujours fait partie de ma vie. A l’âge de sept ans j’ai commencé la danse classique, et j’ai toujours souhaité que la danse puisse être mon métier. Mais jusqu’à il n’y a pas si longtemps, j’ai cru que ce ne serait pas possible. Il a fallu que j’aille à Buenos Aires, à 27 ans, en 2007, pour qu’une chorégraphe me dise que mon souci de chevilles – qui avait semblé rédhibitoire jusque-là – n’avait pas grand-chose à voir avec le fait que je sois ou non danseuse.
Cette rencontre avec Maria-José Goldin a été déterminante, parce qu’elle m’a ouvert un horizon jusque-là inconnu : la possibilité de partir à la recherche de mon propre langage corporel, hors l’académisme. Il y avait toujours eu en moi, comme quelque chose dans mon corps, qui faisait que je ne pouvais pas danser comme on me demandait de le faire ; chose qui avait contribué à me faire penser que je n’avais pas les compétences pour être danseuse. Maria José m’a permis de découvrir qu’il pouvait y avoir une danse qui soit ma danse, que je sois seule à pouvoir trouver, à partir de mon propre corps, ses hostilités et ses envies. Alors, pendant trois ans, j’ai essayé de déconstruire tout ce que j’avais pu apprendre de la danse, pour tenter de retrouver ma propre façon de danser, comme quand j’étais petite, avant les cours de danse classique.
Et en même temps, il y a eu la vie. Comme on dit « être rattrapée par la vie ». Un accident de vie, qui m’a contrainte à l’immobilité pendant plusieurs années ; et a remis en cause la perspective professionnelle universitaire dans laquelle je m’étais engagée. Après quoi, le mouvement de la danse s’est imposé ; et, peu à peu, a fait que la danse devienne mon métier, dans l’enseignement et la transmission de mon univers chorégraphique.
Quand j’ai commencé à enseigner, je ne pensais pas que la démarche si personnelle qu’avait été la mienne puisse intéresser les autres danseurs. Et pourtant, une résonance assez forte s’est produite, et m’a encouragée à continuer dans cette direction. Maintenant, avec certains de ces danseurs, je souhaiterais que nous trouvions l’opportunité de sortir du studio pour partager avec le public cette démarche et cet univers.
Je veux défendre une danse qui s’adresse à chacun. Car pour moi, comme la danse est du corps, elle est à tout le monde.



2/ Avec  cette performance, que souhaitez-vous transmettre au public ? 
La pièce que je vais présenter s’appelle : « De l’intérieur ». A travers elle, je souhaiterais inviter chaque spectateur à se tourner vers sa propre intériorité. A prendre ce risque. Car je crois que pour beaucoup d’entre nous, cela semble risqué. Et peut-être plus encore, dans cette époque qu’est la nôtre, où tout nous arrive à grande vitesse, et de l’extérieur.
Pour moi, la question de l’intériorité est intimement liée à celle de la pudeur : comment faire part de l’intérieur tout en respectant la pudeur (de l’interprète et du spectateur) ; sans courir le risque de l’impudeur. Cette courte pièce est une tentative en la matière.

Par ailleurs, en renouvelant une même écriture (chorégraphie), dans la lenteur puis dans la rapidité, et ce, dans l’alternance répétée de deux morceaux musicaux, je souhaite travailler sur la mémoire sensorielle du spectateur : que la familiarisation avec les morceaux musicaux et avec la séquence de mouvements, puisse l’installer dans une sorte de confort proche de l’état de « latence » qui précède le sommeil. Et ainsi, peut-être, donner à voir combien la réinvention est affaire de chacun, et de chaque instant.

3/ Pourquoi participer à cette Fête de la danse ? C’est un défi, non ?


Une Fête de la danse est une bien belle idée ! Qui me fait tout de suite penser à Béjart désirant montrer, et montrant, ses ballets dans des stades de football.

En même temps, mettre un certain type de danse dans l’espace public me semble en effet relever véritablement du défi. Et comme la pièce que je vais présenter s’appelle « De l’intérieur », l’exposer à l’extérieur va me demander de repenser sérieusement comment l’habiter, pour qu’elle puisse s’étendre dans un extérieur bien plus vaste que celui de l’intimité de la salle de théâtre. Je me dis qu’il faudra que l’intériorité soit encore plus forte. Qu’il faudra jouer encore davantage sur l’ambivalence force/fragilité de l’intériorité. Pour tenter, dans un cadre de plein air, de capter un maximum de spectateurs.

4/ Quelles sont vos perspectives et/ou vos événements à venir 


Je suis actuellement en train de travailler à une pièce dans laquelle je danserai avec quatre autres danseuses, et qui s’appelle pour l’instant « Chantiers Intérieurs ».
Depuis longtemps j’avais envie de partager l’espace scénique avec d’autres danseurs, mais je voulais être bien sûre que nous soyons profondément dans une même démarche, et quant à la danse, et quant à notre façon d’être au monde. Grâce aux trainings et workshops que je donne, j’ai pu rencontrer quatre magnifiques danseuses-interprètes (Emma Sylvain, Mary Corcuff, Greta Sandon, et Susanne Döbel). Après avoir travaillé ensemble pendant plusieurs mois (voire plusieurs années avec certaines) dans cette transmission de mon univers chorégraphique, il me semble que nous sommes maintenant à même de pouvoir donner à voir notre recherche.

Pour moi, du fait de mon expérience en tant que danseuse, il a toujours été important de pouvoir rendre compte, sur scène, d’une pluralité de corps ; je veux dire, d’un éventail des possibles d’être « corps-dansant ». Et aussi, de montrer comment, malgré ou grâce à cette diversité, il est possible d’élaborer un langage ou univers commun, sans que personne n’ait à perdre son identité propre.



Programmation : Paris 12, Cour Saint-Emilion, Place Basse UGC : 17h30-17h50  


Interview recueillie par Valérie Gros-Dubois