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APPEL A TEMOIGNAGES / ANNULATION de la 17e édition d’Entrez dans la danse, Fête de la danse / Dimanche 7 juin 2020


Cie SAM - Crédit Duc Truong *
La 17e édition d’Entrez dans la danse, Fête de la danse  
n’aura pas lieu ce dimanche 7 juin 2020.


C’est la première fois en 17 ans ! C’est assez marquant pour avoir envie de faire vivre cette manifestation AUTREMENT...
  
APPEL A TEMOIGNAGES

Vous, Chers PUBLICS avez été nombreux sur les 16 dernières années (234 000 personnes), mais également, chers ARTISTES (549 compagnies – 500 308 danseuses, danseurs), chers BÉNÉVOLES (470 personnes), chères ÉQUIPES TECHNIQUE, PHOTOGRAPHES et VIDÉASTESchers PARTENAIRES, à participer à l’aventure inédite de cette Fête de la danse à Paris 12e.


C’est pourquoi Mouvance d’Arts souhaite VOUS DONNER LA PAROLE !


Envoyez à valerie.gros-dubois@entrezdansladanse.fr en quelques lignes une pensée qui vous a traversée, une émotion ressentie, votre expérience vécue (ou sous forme de teaser, à vous de décider), une ou plusieurs photos de l’événement, ou une vidéo prises sur le vif avant le 30 juin 2020.


Votre témoignage sera publié sur notre Blog et notre facebook et fera peut-être partie d’un livre prochain. 

N’oubliez pas dans votre mail de mettre Bon pour accord parutions dans le cadre des outils de communication de Mouvance d’Arts ou s’il s’agit d’images de nous donner l’autorisation de droits à l’image pour publication sur nos outils de communication.

Nous vous remercions chaleureusement pour votre participation !


JOUEZ le JEU : DANSEZ-LE JE !

Nous comptons sur vous en attendant la 18e édition le dimanche 6 juin 2021!

Prenez soin de vous... A tout bientôt...

L'équipe de Mouvance d'Arts et Valérie Gros-Dubois

 * Pourquoi une photo de la compagnie SAM et de la tête de licorne ?
1/ La compagnie était programmée ce 7 juin parmi bien d'autres.
2/ La licorne devient l'animal imaginaire le plus important de l'Occident chrétien depuis le Moyen-Age jusqu'à la fin de la Renaissance, avec un regain d'intérêt ces dernières années. A l'époque, la croyance en son existence est omniprésente, grâce au commerce de sa « corne ». Des objets présentés comme d'authentiques « cornes de licorne » s'échangent, et sont crédités du pouvoir de purifier les liquides des poisons et de guérir la plupart des maladies.
J'ai trouvé que c'était un petit clin d’œil aux vues de nos circonstances...

Retour sur le concours SOBANOVA de Jeunes chorégraphes le 19 mai à l'Appollo Théâtre, Paris


Samedi 19 mai, j’ai passé un excellent après-midi en découvrant la 3e édition du Concours jeunes chorégraphes SOBANOVA qui s’est déroulé à L’Apollo Théâtre à Paris...


Sophie Amri Baubet et Barbara Leibig van Huffel m’ont sollicitée cet hiver pour que Mouvance d’Arts devienne partenaire de cet événement et j’ai tout de suite répondu présente, car j’ai senti que nous avions les mêmes valeurs et les mêmes objectifs. Elles déploient toutes les deux une énergie passionnée afin de soutenir et révéler les chorégraphes émergents avec ce concours, offrir une scène TREMPLIN et sensibiliser tous les publics à la danse par le biais d’une Scène ouverte, et en proposant des Masters Class, des Ateliers de préparation à la scène, des Cartes blanches à des chorégraphes.  
Bref, elles ne ménagent pas leurs efforts pour promouvoir et encourager la nouvelle génération de chorégraphes, pour aider à la diffusion de leurs œuvres, faciliter l’échange avec des professionnels reconnus du monde de la danse.


J’ai été enchantée d’assister à ce magnifique moment de création et de partage  et ravie de constater la qualité artistique et technique des compagnies en présence.

C’est finalement Pauline Journe et Tarek Aïtmeddour de la compagnie Colégram qui ont été désignés lauréats à l'unanimité de la 3ème édition du Concours jeunes chorégraphes. 
Ils ont reçu le GRAND PRIX DU JURY et le PRIX DU PUBLIC avec le duo Tawam plein d’énergie, d’intensité, de charisme et de sensualité. Une qualité gestuelle à couper le souffle et une écriture chorégraphique efficace et limpide. 
Ils nous ont littéralement captivé et ces 8 minutes nous ont laissé sur notre faim ! 
A suivre donc...

Pauline Journe et Tarek Aïtmeddour de la Compagnie Colégram - Crédit Valérie Gros-Dubois

Avoir un aperçu de leur talents :
 


Le jury composé d’ Abou Lagraa  de la Compagnie La Baraka, de Mourad Merzouki du CCN Créteil, Compagnie Käfig, de Pierre François Heuclin de l’Opéra National de Paris et Directeur artistique Vaison Danses et de Gaël Domenger du Malandain Ballet de Biarritz ont pris leur rôle très à cœur et ont été très généreux en offrant des prix supplémentaires :  des résidences, des programmations et des invitations pour les festivals Karavel, Kalypso, Les jeudis de l'océan pour Anne-Caroline Boidin de la compagnie Les Coloriés, Mehdi Kerkouche de la compagnie Emka, Manon Vibert et Alizée Duvernois, Pauline Journé et Tarek Aïtmeddour de la compagnie Colégram.

Plusieurs de ces compagnies seront programmées  lors de l'édition 2019 d'Entrez dans la danse, Fête de la danse et en particulier, les compagnies Colégram, Les Coloriés et Alma.

La compagnie Amnésia, lauréate 2017, nous a offert en exclusivité un bel aperçu de leur dernière création avec Brice Rouchet et Loup Vlt comme interprètes.


Le prochain rendez-vous de l'association Sobanova sera un stage à Vaison Danses avec le Sobanova Summer Dance Intensive #10.
 

Toutes infos sur http://asso.sobanova.com/
Valérie Gros-Dubois

Retour sur Maroussia Vossen et Métamorphoses qui a eu lieu le 20 mars 2018 au Centre Mandapa



La compagnie A Fleur de Pas a présenté le mardi  20 mars Métamorphoses avec Maroussia Vossen, danseuse et chorégraphe qui m’est chère, Catherine Perrotte, comédienne, et Philippe Arrieus, musicien – Onde Martenot. La création lumière a été orchestrée avec brio par Vincent Tudoce, la sobriété n’excluait en rien la finesse de son accompagnement sensible.


Le propos annoncé est celui-ci : « Notre corps est dans l’immensité du monde. Comme lui, il est traversé de flux et de reflux, de transformations, de renoncements et d’élans vitaux.

Ces métamorphoses, nous les apprivoisons tout au long de la vie pour mieux éclore à nous-mêmes et au monde, dans un mouvement continu. 

Une danseuse, un musicien et une comédienne.

Nous proposons une partition à trois où nos pas, nos notes et nos mots se répondent, s’offrent des résonances sur lesquelles chacun de nous rebondit. »

Ils empruntent les mots aux univers poétiques de Baudelaire, François Cheng, Colette, Diderot, l’Ecclésiaste, Olivier Lockert, Paul Valéry, Philippe Arrieus et Maroussia Vossen sous l’œil vigilent et bienveillant d ‘Anne Marie Sandrini. » 


Tout commence dans la pénombre et le musicien nous plonge dans une ambiance faite de mystère dès les premières notes. Un corps rouge spirale à genoux sur le plateau dans une douceur calme et fluide. C’est infiniment délicat et composé d’infimes mouvements, de frémissements de parcelles du corps. D’emblée, je suis touchée car nous sommes dans l’univers du sensible, et ces légères vibrations, oscillations minimales de certaines partie du corps sont troublantes car elles sont la réminiscence, le témoin du début de la vie de toute chose. Dans ce monde bruyant de sons et de mouvements en tous sens, le public plonge dans une invite à l’infiniment petit qui se déploie et  au calme, à l’écoute concentrée, détendue. La danseuse engage ses boucles ramassées  et étend sa ramure mouvante jusqu’à l’épanouissement ondoyant et tournoyant : elle tourne, à ce qui nous semble sans fin, enveloppe le mouvement et le développe perpétuellement. Son corps a compris qu’il était messager de notre infinitude, malgré nos limites bien réelles : c’est la magie de Maroussia qui nous charme.


Toujours, elle se meut, tantôt au ralenti, tantôt vive, mais toujours…

Elle joue aussi. Avec son corps, avec les notes du musicien, avec le musicien lui-même, avec les mots de la comédienne et la comédienne elle-même et eux avec elle. C’est vrai aujourd’hui, comme c’est vrai pour ses collaborations passées.


La gestuelle de Maroussia est immuable, certains diront qu’elle ne change pas de registre. Moi, je dirai qu’elle est une interprète fidèle à son Être et qu’elle est unique et simple. 
Chaque pièce s’appuie sur ce qu’elle Est et ce qu’elle cherche à transmettre avec d’autres partenaires et avec un alphabet corporel qui est le sien, qu’elle s’est forgé en écoutant le monde qui l’entoure. Elle est la seule qui renait avec excellence de la simplicité de son langage au service de ce qu’elle nous dit. Elle est poète de la danse. Elle se métamorphose à chacune de ses pièces.


Dans cette pièce, elle se fait marée, écume, remous, elle devient les éléments de manière fugace. Elle ne cherche pas à prouver quoi que ce soit… Elle transmet la continuité dans ses membres qui résonnent dans l’espace, elle se retire, s’étire et s’offre tour à tour. Plusieurs tableaux se succèdent au rythme des textes et des sons.

Elle est ondoyante.


J’ai été particulièrement captivée par un déroulement d’une marche en diagonale avec des appuis dans le sol, ancrée ; une caresse de la plante des pieds dans la terre nourricière ou dans le béton stérile, un poids primitif et puis, tout à coup, l’énergie puisée dans le sol reste suspendue tels les oiseaux qui ne battent plus des ailes mais suivent et épousent le courant.
Crédit Nicolas Villodre



Elle fait et défait, s’étire et se rétracte, sans jamais laisser mourir le mouvement, pour aller ailleurs. Elle s’enroule et se déroule. Tout danse, jusqu’au moindre orteil.

Même le bâton de pluie devient un prolongement d’elle-même et cela sonne juste.

Elle joue, très sérieusement. Elle reste une enfant avec la sagesse en plus. Elle navigue sur la vie. On aimerait voir ses jambes se déployer autant que ses bras, son buste. C’est mon envie depuis des années, mais non. Et c’est bien ainsi aussi, elle a ses raisons.

Éclosion perpétuelle, voilà qui lui ressemble bien. Elle épouse, plus qu’elle ne repousse ou contre-carre. Elle se joue des forces en douceur, les apprivoise.

La métamorphose est partout et multiple tout au long de cette pièce tout autant que dans la vie elle-même.

« Se rejoindre en avant de soi », j’ai retenu cette phrase qui lui va si bien.

Lorsqu’elle est debout, elle semble sur demi-pointes s’élançant telle une flamme vers les cieux et lors qu’elle se replie sur elle-même, son recroquevillement semble ne pas avoir de fin.

De l’infini petit à l’infini grand : un cercle vertueux, c’est elle.

Son unicité ne fait aucun doute pour celles et ceux qui connaissent Maroussia.

Et trop peu en sont conscients.


Valérie Gros-Dubois



Site de Maroussia  Vossen : https://www.maroussiavossen.wordpress.comm

Site de Catherine Perrotte : www.catherineperrotte.com

Site : de Philippe Arrieus : www.philippearrieus.fr

 Remerciements : Conservatoire de Musique de Rungis, Sophie Tonneau et Silvio Matteucci