EXPOSITION DANSE TA VIE !
Du 4 au 30 juin 2018
Vernissage le lundi 11 juin 2018 à partir de 19h et jusqu'à 22h
Centre Paris Anim'Bercy
51, rue François Truffaut 75012 Paris
Métro : Cour Saint-Emilion
Soyez nombreux-ses au vernissage !!!
Pour les 15 ans du festival Entrez dans la danse, Fête de la
Danse, Mouvance d’Arts propose sa deuxième exposition photographique DANSE
TA VIE ! qui témoigne de la vitalité et du foisonnement des formes
chorégraphiques présentées tous les 1ers dimanche de juin en plein air depuis
2004.
Nous accueillerons les travaux de deux de nos photographes fidèles : Orélie
Grimaldi et Duc Truong qui ont développé une véritable passion pour la
photographie de danse.
Ils ont été nombreux à venir photographier l’événement durant les 15
dernières années et comme, il faut toujours trancher, je les ai choisis pour
leur fougue et leur engagement envers la danse et envers la photographie.
Chaque fois que je les vois parler de photos de danse, je vois leurs regards
pétillés et ils se mettent à échanger avec chaleur et conviction.
Cette exposition témoigne de la culture chorégraphique et garde une trace
de cet art éphémère.
Elle saisit un instant suspendu, une expression fugitive, un mouvement qui
commence avant et se poursuit après. C’est précieux, et on ne le dit pas assez,
nous, responsables de festivals ou de salles ou encore, danseurs et
chorégraphes.
Nous espérons que cette exposition vous réjouira et que vous serez nombreux
au vernissage le jeudi 11 juin 2018
!
Valérie Gros-Dubois
Directrice artistique d'Entrez dans la danse, Fête de la danse
Présentation des deux photographes
Depuis ces 15 dernières années,
beaucoup de photographes ont évolué sur l’événement Entrez dans la danse, Fête de la
danse et ont photographié beaucoup de danseurs, et chorégraphes dans la
diversité de leur art.
Pour l’anniversaire des 15 ans de
notre manifestation, nous nous proposons de vous offrir le regard que posent
deux de ces photographes sur les corps dansants et leurs expressions lors de
l’exposition « Danse ta vie ! ».
Orélie Grimaldi
QUELQUES DATES
CLEFS...
« 1977, née à Paris dans le 15e de parents architectes.
Avec ma sœur, de trois ans, mon aînée, nous baignons depuis l'enfance
dans l'art, les musées, les expositions, les galeries. Après des études de
Lettres supérieures, de Géographie et d'Urbanisme à la Sorbonne, et une
vingtaine d'année de Danse, je me décidais à suivre mon propre chant des
sirènes, la Photographie.
1999, à mon retour d'une expatriation à Beyrouth, je me lance dans la
grande aventure. Je travaille très vite pour des agences de mannequins, des
écoles de théâtre et j'assiste quelques photographes notamment Raul Diaz en
2000 qui m'apprend le moyen format (Hasselblad) et l'image de mode.
2002, je décroche mes premiers contrats, les campagnes Kana beach et
Ernst and Young qui me permettent d'enchaîner des travaux de commande en
studio. En parallèle je travaille pour la presse notamment pour A Nous Paris
avec l'iconographe Souad Meshta qui dédie de vraies productions aux travaux de
photographie. Je signe alors la plupart des couvertures du magazine et beaucoup
d'illustrations pendant deux années.
L'image du réel me fascine, je travaille à une image engagée, je suis
faite pour le terrain, mais la réalité me tourmente. J'ai besoin de m'échapper,
je décide de me rapprocher de mon monde, celui de la Danse, des Arts et du
Spectacle. Le Théâtre, le Cinéma, la Danse, la Musique, toutes ces formes d'Art
s'ouvrent à moi.
L'heure est venue de renouer avec la scène, les planches, les
coulisses. Je travaille sur de nombreux événements, Porto Latino, le Cabaret
Frappé, les Qwartz Music Awards, pour des compagnies, des théâtres, le Théâtre
Rive Gauche, la Compagnie Reunited Nowhere de Sakurako San, Les Souterraines
d'Isabelle Suray. Le cinéma m'invite aussi sur des tournages pour France 2 et
France 3. En coulisses, des artistes font appel à moi pour des séances de
portraits. Je trouve le moyen d'exprimer ma sensibilité envers le vivant.
Le travail du portrait m'emmène peu à peu vers l'introspection, vers
une œuvre plus personnelle.
Quand en 2008 je pars en Inde travailler sur le sujet des orphelins du
golfe du Bengale, le portrait d'observation devient alors omniprésent. Mon
image commence à se nourrir de maturité. Je regarde mes modèles dans les yeux.
Peu à peu j’acquiers une autre vision du monde ; celle de l'humanité qui se
tisse entre les franges du réel et de l’irrationnel. Un thème déjà en partie
exploré via mon travail sur le Buto avec Sakurako San. L'humain m'ouvre alors
les portes de l'étrangeté.
De cette exploration du vivant naît une première série de portraits «
Strange Soul », que je finalise en vue d'une exposition prochaine.
Explorer ce qui est pour mieux appréhender ce qui peut être. Depuis
l'Inde je parcours le monde à la rencontre des peuples premiers, enracinés dans
une réalité millénaire. Les Ainous du Japon, Les Samis de Laponie Finlandaise,
Les Iroquois du Canada, et bientôt les peuples d'Ecosse, d'Alaska, de Russie…
Observer les gardiens des cieux blancs et immaculés du réel pour mieux
descendre les pentes obscurs de l'irrationnel. L'image est un jeu de miroir que
je me plais à essayer de détourner. »
DANSE TA VIE
« Danser sa vie, ou comment transposer le réel en un adage fait de
gestes et de souffles.
Photographier cet adage fait de gestes et de souffles est à mes yeux
l'action la plus enthousiasmante tant elle requiert cette ouverture d'esprit
semblable à celle de l'explorateur qui accoste en terre inconnue. Pour la
plupart d'entre nous, la planète Danse est une des voies qui mènent vers
l'inconnu, en réalité je la connais bien, dès l'âge de trois ans je balbutiais
mes premiers entrechats.
20 ans de Danse Classique, de Conservatoire, et de scène, mais aussi de
Danse de caractère, de Danse contemporaine, de Danse moderne, de Jazz, de
Salsa, de Tango Argentin, autant de disciplines qui durant toutes ces années
m'ont permis d'explorer les contraintes et l'espace de liberté que la Danse
peut procurer au corps et à l'esprit, comme toute forme d'art, comme la
photographie.
Je suis donc passée tout naturellement de la danse à la photographie,
je me suis assise et j'ai observé.
Le Spectacle a toujours fait partie de moi, c'est un refuge dont je
connais le langage, les enjeux et les instants de grâce qu'il génère. Le
spectacle m'émeut au plus profond. Aussi je souhaite faire plus que donner à
voir, je désire transcender sans humilité ce spectacle qui se déroule sous nos
yeux. Explorer les univers de création, mais aussi le champ des possibles via
le travail de l'image. Non pas une transformation numérique mais un montage,
une juxtaposition, à l'instar de Khaldei par exemple.
Comme un artiste sur le point de monter sur scène, j'ai aussi le trac.
Je dois être prête. Je dois rester concentrée de manière à immortaliser le
mouvement au plus fort de sa respiration, l'intention au plus juste de son
expression, la mise en scène dans ses moindres détails, tout en me laissant
portée par mes émotions afin de libérer la poésie qui s'exprime dans
l'instant...
Je présente donc ici une seconde métamorphose de cette transposition du
réel, quelques visions oniriques du spectacle vivant dans ce qu'il peut avoir
pour moi de plus inattendu et extrapolé.
Ainsi, par le biais du montage, de l'accumulation, du jeu des formes et
des lignes, par la superposition des mouvements, le choc des intentions, je
vous propose un nouveau voyage. »
Orélie Grimaldi
Photographe
Auteur Membre de la SAIF
Duc Truong :
Mon attrait pour la photographie de danse
« J’allais, il y a bien
longtemps, voir des spectacles dans des salles comme au Théâtre de la Ville
(Pina Bausch, Sankai Juku, Carolyn Carlson, Ea Sola …), mais généralement, on
ne peut pas y photographier. Je peux dire que j’ai « découvert » la
photographie de danse, grâce au festival (en plein air) Entrez
dans la danse, Fête de la danse en 2008 auquel j’assistais pour la première
fois. J’avais apprécié (et je continue) le fait de pouvoir photographier
librement les artistes, de pouvoir me déplacer à peu près librement, mais
aussi, la participation active du public à certains moments. Parallèlement à
cela, j’ai aussi commencé à prendre beaucoup de photos de spectacles culturels
asiatiques en salle sur Paris. »
La photo de danse fige une image
par nature mouvante. Ce qui m’intéresse ce n’est pas de figer obligatoirement
le geste (techniquement ou esthétiquement) parfait du danseur, mais, de
photographier le petit moment de relâchement ou d’immobilité relative du danseur
en fin de course de son geste, une expression du corps ou du visage fugitive et
non totalement contrôlée, et, par cela, créer une vraie émotion.
En intérieur, les lumières sont
difficiles à gérer pour le photographe, sa place fixe, généralement assise réduit
la liberté de champ visuel. Etre discret n’est pas simple excepté si on a un
boitier totalement silencieux. Il y a quelques années, à cause du bruit
numérique à hauts ISO, je ne photographiais qu’avec des objectifs très lumineux
et sur des instants où le mouvement était à peu près figé. Les dernières
générations d’appareils ont fait beaucoup de progrès et rendent la vie plus
facile pour le photographe de spectacles vivants en salle de spectacle.
En extérieur, Il faut aussi
apprendre à évoluer sans déranger le public et les interprètes quand on se
déplace, savoir composer avec l’arrière-plan (que ce soit le public, un
bout de mur en béton, des immeubles …), mais, il y a moins de contraintes
techniques pour moi.
Je constate qu’il y a très peu
de photographes vraiment spécialisés dans la
danse, ils couvrent essentiellement des compagnies plutôt reconnues se
produisant dans des grandes salles… Pour moi, il est important de montrer
également des compagnies moins connues professionnelles ou semi-pro voire
amateurs qui se produisent dans des festivals en extérieur comme Entrez Dans La Danse, Fête de la danse
et qui se réapproprient l’espace urbain de la ville ou un parc pour se
produire. C’est aussi cela documenter la danse d’aujourd'hui et sa diversité
pour la faire connaitre à un public qui n’irait peut être pas dans une grande
salle pour en voir. Comme tendances, je vois de plus en plus d’anciens danseurs
qui se mettent (avec succès) à la photo de danse, leur expérience et
sensibilité de danseur facilitant grandement la prise de vue au « bon
moment » et je constate également
la progression du format vidéo comme support de création et d’expression de la
danse dans une forme un peu renouvelée par rapport à ce qui se faisait, il y a
plusieurs années : voir par exemple sur https://vimeo.com/channels/lecorpsdelaville, www.alabriqueterie.com/fr/les-plateaux/web-tv-le-quotidien-des-plateaux.html, www.uneminutededanseparjour.com, www.allwecando.net …, les vidéos sur www.numeridanse.tv étant
pour la plupart plus « classiques ».
Duc Truong
Photographe de spectacles vivants et de reportage
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