Dans le cadre d'Entrez dans la danse, Fête de la danse qui aura lieu le dimanche 7 juin 2015, nous vous livrerons plusieurs interviews ou portraits d'artistes, danseurs, chorégraphes qui font partie de cette 12e édition.
INTERVIEW 10
"Promenons-nous à Paris, à Bercy;
Pendant qu' le public est là :
S’il n’y était pas, nous n’y serions pas !
- Qui es-tu ?
« Je m’appelle Bénédicte Le Lay et j’ai nommé ma compagnie Bénee Le Lay. « Bénée » avec 2 « e » à la fin. C’est un amoureux d’adolescence, qui, un jour, a écrit mon prénom comme ça. Ça m’a plu, du coup c’est devenue mon identité d’artiste.
« Je m’appelle Bénédicte Le Lay et j’ai nommé ma compagnie Bénee Le Lay. « Bénée » avec 2 « e » à la fin. C’est un amoureux d’adolescence, qui, un jour, a écrit mon prénom comme ça. Ça m’a plu, du coup c’est devenue mon identité d’artiste.
Je
suis “performer”: je crée et je joue des spectacles en utilisant le théâtre, la
danse et la musique..
On
peut donc me définir comme étant une artiste pluridisciplinaire.»
- Que fais-tu ?
« J’ai grandi en Belgique. J’ai été à l’école d’arts CATAMA où j’ai appris la danse et le théâtre, et en parallèle le piano et le solfège au conservatoire. Ce qui m’a plu c’est que je pouvais tout mélanger. Après ça, je suis partie en Angleterre. J’y ai fait des études de théâtre, dans une université avant-gardiste : DARTINGTON COLLEGE OF ARTS. Elle était située en haut d’une colline et était quelque peu... “hippie”! Néanmoins on travaillait très dur. La pédagogie n’était pas classique, c’était très libre, beaucoup d’improvisations et de créations collectives. On avait la possibilité d’explorer la forme théâtrale de plein de manières différentes.
Après avoir travaillé avec des compagnies en France, en Angleterre et en Espagne, j’ai eu envie de créer mon premier solo... et donc ma propre compagnie! C’est ce que je fais maintenant à Paris.
J’ai commencé à écrire « Si Camille avait dansé » en 2012. C’est un spectacle viscérale de danse /théâtre et illustration sonore inspirée de la vie de Camille Claudel.
Camille me touche par sa sincérité, son authenticité, son engagement et sa passion, au delà parfois de toutes compréhensions raisonnables. Je vois ses sculptures comme des corps qui dansent, des visages qui se muent... c’est ce que j’ai voulu atteindre à mon tour. Je ne raconte pas l’histoire de Camille, je joue à être elle, avec mon regard d’aujourd’hui sur cette femme artiste contemporaine d’autrefois.
Je fais également du coaching scénique avec des musiciens. J’amène un regard extérieur à leurs concerts. Le plus souvent, les musiciens apprennent à jouer mais pas à « être » sur scène. En parallèle de mes spectacles, aider les musiciens m’apporte beaucoup de partage et de rencontres artistiques. On cherche tous la magie ! »
- Et comment vois-tu l’avenir, le tien ?
« C’est une compagnie assez récente. Je l’ai vraiment créée pour le solo « Si Camille avait dansé ». Malgré la période difficile que traverse le spectacle vivant, Je vois l’avenir avec espérance.
« C’est une compagnie assez récente. Je l’ai vraiment créée pour le solo « Si Camille avait dansé ». Malgré la période difficile que traverse le spectacle vivant, Je vois l’avenir avec espérance.
J’essaie de trouver des partenariats, essentiellement des liens avec des lieux, des compagnies, des danseurs, des comédiens, des festivals pour valoriser et étendre mon réseau et me sentir plus entourée et plus forte. D’ailleurs c’est un peu de cette manière que la collaboration avec « Entrez dans la danse, Fête de la danse » et Valérie Gros-Dubois qui en est la directrice artistique est née. C’est un beau début je trouve.»
- et celui du spectacle vivant ?
« Aujourd’hui nous sommes
accueillis au CND, le Centre National de Danse. C’est un endroit que j’aime
beaucoup, nous avons pu y mener des répétitions depuis quelque mois maintenant.
C’est Mathilde Monnier que j’apprécie beaucoup qui a repris la direction du CND
récemment. Elle crée fin juin un évènement nommé « Camping ». Quand j’ai
reçu par la poste le visuel de cette manifestation , j’ai trouvé ça très
ludique, il y avait des tentes de couleurs sur des collines. C’est assez comique parce que le CND est un
endroit plutôt chic et tout à coup, il prend une allure très populaire.
D’ailleurs elle l’a très bien expliqué. Elle propose beaucoup de stages et de
rencontres. Elle trouve que le futur de la danse est aussi là, dans une
transversalité entre ceux qui ont l’expérience et le public. Je partage son
avis. Je pense que l’avenir de la danse est plus dans le réseau et dans
l’échange que dans une certaine forme de performance. »
Propos recueillis par Maxime Ngia, Assistant de production et de communication
Retrouvez toute la programmation d'Entrez dans la danse, fête de la danse sur http://entrezdansladanse.fr/wp/programmation-2015/
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